Éco d'ici éco d'ailleurs - Le capitalisme familial français en question
Il y a quelques jours, Martin Bouygues, le PDG du groupe Bouygues a annoncé qu’il se démettait de ses fonctions opérationnelles en raison de son âge, 69 ans bientôt. C’est un baron du groupe qui prend le relais avant de céder sa place à une nouvelle génération de la famille Bouygues. C’est une vieille tradition du capitalisme français. Les entrepreneurs à succès ont souvent du mal à céder les rênes.
Et quand ils le font, c’est fréquemment pour donner le pouvoir à un héritier qui le transmettra lui-même à un descendant. Des familles se sont ainsi perpétuées à la tête de grands groupes. Mais, le résultat n’est pas toujours optimal, c’est un euphémisme, comme en témoigne le destin actuel du groupe Lagardère. Ce qui pose le problème des relais et des successions à la tête des grandes entreprises familiales, mais aussi de la nature du capitalisme français. Tout cela est au cœur d’un livre «Le crépuscule des héritiers» aux éditions du Nouveau Monde, dont l’auteur est l’un des invités de cette émission.
Cet auteur est Denys Brunel. Son livre lui a été inspiré par son parcours de dirigeant dans de nombreux groupes français, Perrier, Cofinoga ou Nouvelles Galeries.
Jean-Marc Daniel est professeur émérite d’économie à l’ESCP Business School de Paris et il dirige la revue Sociétal.
Henri-Jacques Citroën est le petit-fils d’André Citroën, fondateur de la société qui porte encore son nom, un siècle après la création de l’entreprise. Il a accompagné de nombreux groupes français parmi les plus grands, lors de leur installation en Amérique latine. À ce titre, conseiller du Commerce extérieur, et par ailleurs, senior vice-président de la société ADIT, le leader européen de l’intelligence économique et de l’éthique des affaires.
• Reportages diffusés pendant l'émission :
L’un des fleurons de l’industrie française, l’entreprise Dassault, en est à sa troisième génération d’une même famille. Le portrait de cette dynastie par Bruno Faure.
Le groupe Thuasne qui a été créé en 1847 et qui aujourd'hui est dirigé par une descendante du fondateur. C’est aujourd’hui une entreprise de 2 450 salariés, 250 millions d’euros de chiffre d'affaires. L’entreprise se présente comme un acteur majeur du dispositif médical et un acteur mondial de la contention orthopédique. Pour Éco d’ici Éco d’ailleurs, Bruno Faure a rencontré sa présidente directrice générale, Elisabeth Ducottet qui lui raconte d'abord l'histoire de l'entreprise qu'elle dirige.
Au Royaume-Uni, la plupart des entreprises qui composent le paysage économique ont des origines familiales. Dans la catégorie des petites et moyennes entreprises, la grande majorité sont familiaux. Mais plus la taille de l'entreprise augmente, plus il est rare de trouver un Britannique à sa tête. Et ce malgré que le fondateur, lui, soit bien né sur le sol anglais, écossais, ou nord-irlandais. Écoutez ce reportage signé Nina Guérineau de Lamérie.